"Rentrez en vous-même, cherchez la raison qui, au fond, vous commande d'écrire, creusez en vous-même jusqu'à trouver la raison la plus profonde et si de ce retournement vers l'intérieur, de cette plongée vers votre propre monde, des vers viennent à surgir, vous ne penserez pas à demander à quiconque si ce sont de bons vers".

Rainer Maria Rilke 


Chère maman,

Voilà un an que tu es partie, que tu as rejoint la lumière qui éclaire ton âme à présent, la mienne aussi.  Je suis toujours fidèle à nos rendez-vous, comme avant, rien n'a changé pour moi, et je sens ta présence quand nos pensées se rejoignent.  Je sais que tu me remercies toujours, et moi aussi, de continuer à être cette étoile qui brille pour moi, qui m'éclaire et guide mes pas.

Ici-bas, il y a un sale virus qui plane, tuant des êtres partout dans le monde chaque jour.  Heureusement, tu ne l'as pas connu, c'est une autre maladie qui a eu raison de toi, mais tu es partie consciente et bien entourée.  Beaucoup n'ont pas cette chance aujourd'hui.

Désormais, je savoure chaque jour, non pas parce que le confinement m'y invite, mais parce que toi, tu savais profiter de chaque instant, de chaque repas, de chaque sortie, de la vie. C'est à toi que je dois cela, pas au confinement.

Je suis heureuse et fière que tu continues à vivre en moi, dans mes sourires, dans ce que j'entreprends chaque jour.

Merci maman.

Mars 2020

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Aquarelle réalisée par José Beghein

A maman

 

Quand il te faut un jour, contré gré, regagner

Cet Empire céleste, et avoir en ce monde

Tout bu jusqu'à la lie, où pour t'accompagner,

Je garde contre moi, le meilleur qui m'inonde.

 

Quand le torrent t'emporte, et qu'il te voit vaincue,

Seule face à ton destin, tu vois poindre l'aurore

Filtrant cette clepsydre en ayant tant vécu,

Tant aimé, tant donné, et connu l'anaphore.

 

Je garde dans mon cœur tes rires et merci,

L'étincelle de joie dissimulant tes plaies.

Ni plainte, ni critique, ni larmes, ni soucis

N'entrait dans ta maison qu'un petit rien égaie.

 

Maman, repose en paix, te voilà délivrée;

De tes rayons d'amour, me voilà effleurée.

 

14/03/2019

 

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Rencontre fortuite

(duo avec Jacques Westerlin)

 

Aux portes de la Flandre et portée par la Lys,

Une lune opaline en la terre lilloise,

Nieppe se livre à nous, auteurs venus d'ailleurs :

Rencontre de pays, récits et gens de plume.

 

Comme bouquins rangés, les écrivains s'alignent,

Adossés aux rayons, ils font face aux tréteaux,

Exhibent leurs écrits, comme des étendards,

Et devant l'Echevin, en vantent les vertus.

 

On déroule les mots, les genres s'entremêlent

Et devraient contenter les curieux de tous âges.

Un monde imaginaire ouvre la porte au rêve,

Submergeant le lecteur de vagues d'émotions.

 

On cherche à y plonger le chaland quand il passe,

Puis, quelque temps plus tard, quelques livres vendus,

On se quitte à regret, se sachant tous complices,

Dans l'amour de la langue et de ce qu'elle conte.

 

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Chanson d'Antonia Iliescu "Les voix du poème", dont les paroles sont tirées de mon premier recueil "Aux tréfonds de mon âme"


 

Les voix du poème

 

Symphonie d'un amour où vibrent les accords,

Sanglot de violon, ô cri de délivrance,

Qu'importe la musique, elle me met en transe.

Un spectacle émouvant, cascade en lettres d'or

 

Qui résonnent soudain, emprisonnées à tort,

Libérant tous les maux ancrés dans la souffrance.

Vient éclore une fleur éloignant la démence,

Une encre qui jaillit, éveil du mot qui dort.

 

Mélancolique, triste, inquiète ou loufoque,

Une onde mielleuse, un soupir qui suffoque,

C'est la voix du poète, un écho dans mon coeur.

 

Je ne peux m'en passer, de ses vers je m'imprègne,

Sans arrêt je m'abreuve aux reflets de douceur,

Je trouve mon refuge où sérénité règne.

 

©

 

Extrait de mon recueil "Aux tréfonds de mon âme..."

 

 

Ataraxie

 

La dernière vague me projette sur le sable,

Les remous ont cessé,

Ne reste que l'écume, un goût d'amertume.

Peu à peu, l'agitation fait place au calme.

La tempête a laissé derrière elle quelques empreintes,

Doigtés sur une clé de fa.

Je balaie sur mon seuil les folles croyances dispersées

Et insiste pour décoller celles qui, plus tenaces,

S'agrippent encore à moi.

Je me hisse aux rayons de soleil,

Qui m'aident à contempler tout cela,

M'éclairent aux douceurs du printemps.

Les vents m'ont été favorables.

Un ange m'a guidée jusque là, et je le remercie.

Faut-il traverser la tourmente en son cœur

Pour enfin trouver la quiétude...?

Je  la sens qui vient au loin.

Que la route est longue...

Que la lumière est belle !

 

02/2017

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 Illustration de David Durant     

 

Murmure d'automne    

 

Dans les affres d'un automne qui se meurt,

Je murmure à la lune,

À la beauté de la terre,

Qui me miroitent les mots que je ne peux taire,

Les laissant ruisseler

Sur les confins de l'univers,

Entre les hamadryades (1)

Couvertes de frimas :

Un rendez-vous fortuit.

 

Je me terre au pied d'un hêtre

Et nos deux êtres entrent en fusion;

Il m'offre la sérénité,

À l'abri du froid.

Je vois les mots férus, frivoles,

Poursuivre leur chemin

Et se frayer un passage

Sur les pavés de mon existence.

Ils fredonnent un refrain

Parsemé de fous-rires,

Une farandole se forme,

Ils s'envolent dans un frou-frou de plumes.

 

Je les retiens, les serre une dernière fois encore

Contre moi, en sors quelques-uns de mes poches.

Est-ce le sort ?

Ils m'ensorcellent, dans un jeu de séduction

Et recèlent un mystère... lequel ?

 

Au loin, j'en vois qui tremblent, trébuchent,

Atterrés, ô terreur, terrassés par les cris, les tirs,

Trop de haine que les hommes crachent

Dans le feu de l'action, comme un jeu,

Hystérie d'un monde devenu fou...

 

Ces hommes n'ont rien compris

Au sens de la Vie,

À la poésie !

 

1. Hamadryade : Myth.gr.  Nymphe des bois naissant et mourant avec l'arbre dont elle avait la garde et dans lequel on la croyait enfermée

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 Extrait de mon recueil "Sérénade à la vie" et publication dans Florilège 2018 (Les Dossiers d'Aquitaine)

 

Osmose (haïkus)

 

Les mots poétiques :

étoiles d'amour semées

brassant l'Univers

 

Paix, amour et force

les vertus prennent l'envol :

étoile d'argent

 

©

 

 

Rond-d’eau sur les méandres de la vie (duo avec Ombline)

 

 

Je n’irai plus contempler le rivage

Où sur les flots, j’ai déplié mes cris ;

Ma vie a fui sous ce brusque virage,

Fleurant la peur aux tourments sans abris.

 

Le sort mugit, violence, ô mépris !

Plonge mes jours dans un fatal naufrage

Et la nuit fauche ainsi mes muscaris ;

Je n’irai plus contempler le rivage.

 

Rêves froissés se brisent sous l’orage :

Entre les murs, l’âge tendre incompris

Hurle ses pleurs d’un passé sans bagage,

Où sur les flots, j’ai déplié mes cris.

 

L’instant soustrait les lendemains épris

A ce présent qui vient me mettre en cage ;

Adieu Barfleur, inerte, je flétris,

Ma vie a fui sous ce brusque virage.

 

Dans un silence, un regard en voyage

Perd son chemin dans des ailleurs meurtris,

Triste combat que ce temps sans visage,

Fleurant la peur aux tourments sans abris.

 

Sous l’éclat d’or des célestes lambris,

Un cœur d’espoir nimbe mon paysage ;

Près du bonheur, je me glisse et souris

Sans que demain brandisse son adage :

« Je n’irai plus… »

 

©

 

 

Ailleurs (haïku)

 

Loin de tout tumulte -

tête-à-tête avec l'instant

l'amour s'ennoblit.

 

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Entre deux lunes



La nuit tombe et emporte avec elle mes pensées qui tourbillonnent. Je les vois embrasser l'espace, légères, elles s’accrochent aux ailes du temps, transpercent les nuages… Me vois-tu ?... Me sens-tu ?... M’entends-tu ?... J’aurais voulu te dire, mais je n’ai pas pu… J’ai tant attendu que tu me dises, mais tu n’es jamais venu… As-tu senti ma présence à tes côtés ?... As-tu emporté notre silence avec toi pour l’éternité… ? C’était hier, deux étoiles brillaient, l’une au terme d’un dernier voyage, et une autre prête à plier bagage, et entre les deux, mon âme errait, entre abysses et montagnes, en quête de lumière, pour toi, pour moi, pour elle. Au sommet des montagnes, tu veilles sur l’edelweiss qui me sourit, l’astre de la nuit aussi. C’était hier, je n’ai pas oublié… qu’entre deux tempêtes, le soleil brillait… Comme un éclat de mille feux au beau milieu de la nuit, je laisse mes pensées se disperser, mes yeux s'entrouvrent et ta présence à mes côtés me rappelle que le présent est là.

 

 ©

 

Extrait de mon recueil "Sérénade à la vie"

 

Tradition de Mise
Duo calligraphique avec Maodho BA (L'Architecte)
Genre : calligramme
Contraintes imposées au départ : acrostiche, alternance des rimes masculines (féminines au nombre singulier, disposition des rimes s'apparentant à celle des Terza Rima en classique (mais sans la métrique).

A l’exorde........miroitant,
Célébration du....regain juvénile,
Chambre à l’envi..ce feu exaltant
Encré en moi, quand se profile,
Plaisant, ce regard enjôleur,
Tel un Ange, je jubile.
Enivrante fleur,
Zénithale
Valeur,
Oeuvre royale,
Unique effigie, ce présent.
Somptueuse tradition ancestrale,

Consécration et aveu immortalisant
En symbolique, un vœu d’alliance,
Traduction d’un idéal apaisant.
Timide reflet d’une chance,
Estampe d’un fer à cheval,
S’affranchit l’Espérance !
Yole en quête de son Aval,
Messagère de promesse…
Brodant notre élan estival.
Oscille l’ancre de tendresse,
Lévitation d’âmes, lit du vent,
Idylle où cœurs pagaient en liesse.
Quiétude assortie d’un sceau fervent
Unifiant le génie à l’onde génitrice
Epicée d’un sel captivant.

Délivrant délice,
Empreint par
Matrice,
Avatar,
Brise,
Radar !
Une hantise
Libérant ma voix,
A vous, j’offre ma mise.
Neuf de cœur, j’entrevois
Troublant carrefour où trèfle
Est l’atout dont je vous pourvois.
As de chœur le Destin me souffle !
De ce signe, fredonnent à l’unisson
Mes échos épris que ma liesse camoufle,
Instant divin qui lie rêve au frisson.
Retrouverai-je en vous ma clepsydre
A l’imminence de la moisson ?
Touchée, dois-je m’astreindre ?
Irrésistible est votre jeu…
Où songe s’effondre
Noyant l’aveu.
 ©
Extrait du recueil "Alchimie d'émaux - volume 1 - Les Fresques typographiques d'une brûlante passion" de Maodho BA

 

photo personnelle
photo personnelle

 

Poétise-moi

 

 

Ô poétise-moi, émoustille ma plume,
Doux esprit de la mer, au-delà des confins,
Entre abysses et monts, viens soustraire l'écume
Sous l'écho de mon chant, souffleur au rostre fin.

Apprends-moi à chérir cet instrument affin,
Harmoniser les sons à ma voix pacifique,
M'ajuster corps et âme à ton rythme surfin.
Pétillante, mon encre opérera, magique.

Aide-moi à filtrer, du rêve poétique,
Ce qui sommeille encore en aval de mon coeur
Et palper en amont l'arc-en-ciel mirifique,
Laisse-moi pénétrer ce monde en sa douceur...

Mélodie du bonheur, vibration sucrée,
Eclosion de vers, magnanarelle ocrée.

 

©

 

Extrait de mon recueil "Aux tréfonds de mon âme..."

Publié également dans l'Anthologie "Au bonheur d'écrire" Les Dossiers d'Aquitaine



photo personnelle
photo personnelle

 

Taire… écho à la Terre


Avons-nous
tant à taire,
Ou peut-être pas, justement…

Taire ou ne pas taire...

Dans cette ère où le mal-être est très dominant,
Nous errons, terrassés par la folie meurtrière,
De laquelle nul n’est à l’abri…
Assez !
Protégeons-la, notre terre, austère,
Et taisons nos peines, nos pleurs, nos remords, nos cœurs qui saignent,
Tout taire sans tarder, oui, enterrons-les, avant qu'il ne soit trop tard !
Partageons nos joies ! Chantons ! Dansons ! Sourions !
À présent, cessons de trembler !
Cessons de déterrer notre passé !
Cessons ! Cessez ! Assez !
Et la terre,
Notre mère à tous,
Notre foyer,
Cette femme mystère,
Cessera de trembler, de saigner, elle aussi !

Et peut-être, entendrons-nous enfin…
Le chant des oiseaux,
Le bruit des ruisseaux,
Le cri du nouveau-né,
La voix des poètes.

 

©

 

Extrait de mon recueil "Sérénade à la vie"

 


My Wales

(Mon Pays de Galles)



Portée par la houle des vagues

Qu'accentue la plainte du vent,

Parmi les mouettes, je me pose

Et me laisse bercer par le tangage.

Le mal de mer vient me surprendre,

Le mal d'hier,

D'une amitié que la Manche a engloutie à jamais,

Une correspondance interrompue par le destin,

Une traversée pour l'au-delà...


Mais au-delà de l'amer,

Retenu par l'écume des vagues,

L'amour m'attend,

Celui d'un pays

Me livrant

Son hospitalité,

Son authenticité,

Ses valeurs,

Son passé.

A l'horizon, les falaises veillent

Sur les vestiges marqués de rides,

Erosion du temps.


Dans cet ailleurs qui semble si loin

Et à la fois si proche,

Je contemple la trace laissée par nos ancêtres,

Mesure en pieds, en pouces,

Compte en livres,

Et parcours des miles à l'envers,

Des siècles en arrière

En terre galloise,


Entre deux thés,

Deux bêlements,

Au détour de deux collines :

Une réalité bucolique issue d'un rêve...

Le vent a mis les voiles,

Le rideau de brume s'est levé

Et le soleil vient effacer peu à peu

Les empreintes laissées par l'hiver,

En répandant ci et là le parfum des daffodils *

Mêlé à une part de mystère...


* daffodil : jonquille


©

 

 

Extrait de mon recueil "Aux tréfonds de mon âme..."


photo personnelle
photo personnelle

Le chant de l'âme

 

 

Avancer main dans la main

Sans penser à demain,

- Respirer -

Sentir...

Le vent caresser mes cheveux,

Le soleil réchauffer ma peau,

L'eau se mouvoir comme l'air,

Observer le sable et la joie des petits.

 

Laisser les tumultes des années se faire la malle,

Les regarder partir

Sans amertume,

Ne pas les retenir.

Se sentir plus légère que l'eau

- Respirer -

Saisir au vol l'écho d'un enfant,

S'agripper à son rire.

Rebondir sur le chant de l'âme

Et rejoindre les mouettes.

Lever les yeux au ciel,

Y percevoir le ruissellement de notre Amour

Se jetant dans la mer

En écharpe d'iris.

Attendre le coucher du soleil qui embrasse la mer

Pour ne plus faire qu'un.

 

Réaliser que...

Le sable,

Le vent,

Le soleil,

L'eau...

Ne sont autres que toi

Et remplir mes poumons de ces joies.

 

A mon tour,

Me coucher à tes côtés,

T'embrasser

En écoutant le bruit des vagues,

Pour ne plus faire qu'un,

Et au milieu de la nuit,

Entendre le chant des oiseaux.

 

Vivre.

 

©

 

Extrait de mon recueil "Sérénade à la vie"

 

Photo personnelle de Fontaine-de-Vaucluse
Photo personnelle de Fontaine-de-Vaucluse

 

Renaissance

 

 

Tel l'edelweiss renaît en altitude,

Un nouveau-né pousse ses premiers cris :

C'est un moment empli de plénitude

Qui plane encore en ces lieux où j'écris.

 

Face aux grands froids, ils se sont aguerris,

Mes mots, ici, se font béatitude;

Loin des autans, ils règnent, attendris,

Tel l'edelweiss renaît en altitude.

 

Sous un soleil, de leur mansuétude,

Ils trouveront... lecteurs, seront chéris

En librairie, adieu la solitude !

Un nouveau-né pousse ses premiers cris.

 

Temps printanier sur des projets mûris;

Rencontre-auteur, un soir où gratitude

S'est invitée, esquisse en coloris :

C'est un moment empli de plénitude.

 

Bourgeons de mai naissent en multitude

Chez Fleur de Sel, comme bouquets fleuris,

Ether exquis sous toute latitude

Qui plane encore en ces lieux où j'écris.

 

Vint le printemps, aux poètes j'offris

De partager, de ma sollicitude,

La poésie, eau divine, ô guéris,

Mes maux se meurent, surgit la quiétude,

Tel l'edelweiss...

 

(rondeau redoublé)

©

 

 

Instantanés (haïkus)

 

 

Renaissance

 

Repoussant l'hiver,

le printemps frappe à ma porte :

l'edelweiss renaît.

 

 

Voyage sensoriel

 

Bien-être et détente

au coeur des sens qui naviguent -

escale inconnue.

 

 

Repos

 

Entre ciel et terre -

je me laisse balancer

au rythme du vent.

 

 

Le soir s'étire

 

Miroir d'un ciel doux -

dans nos mains un Grain d'Amour

que l'heure suspend.

 

 

Réveil

 

Un chant guilleret

m'arrache de mon sommeil -

câlin, le matin.



©


 

 

Mes racines

 

 

Au milieu de l'océan,

Je vogue en équilibre

Sur un iceberg qui se fissure sous mes pieds.

Les années m'engloutissent peu à peu,

L'écume refait surface,

Inexplicable,

M'entraînant dans un tourbillon

De questions sans réponse.

Ma plume hallucine,

Seule consolation dans un désert de désolation.

 

Le vent a trop soufflé sur ma peau devenue rêche.

L'oubli s'installe peu à peu dans les cavités

Que le temps a creusées,

Une paroi rocheuse

Où l'edelweiss fleurit.

 

Poésie, emmène-moi loin d'ici,

Auprès de celle qui m'a fait renaître,

Qui m'apporte sérénité,

Jamais ne me déçoit,

Mes racines...

 

Ce havre de paix,

Source à laquelle j'aime m'abreuver,

Endroit majestueux

Où la beauté resplendit,

Où le silence est roi,

Où l'amour surplombe...

Aide-moi à toucher le sommet de mes rêves,

Porte de la béatitude,

De la délivrance !


©

 

 

Extrait de mon recueil "Aux tréfonds de mon âme..."

 

 

photo personnelle
photo personnelle


 Esquisse d'un soir

 

 

Cet endroit nous attend, pittoresque délice,

De prestige en prestance, un prélude au printemps,

Les branches de l'hiver attiseront les braises.

Grève sous nos élans.

 

Je l'étreins cet instant où la lune est complice,

Un rideau de silence occulte et exaltant,

Au redoux, découvert, recouvre les falaises.

Trêve des goélands.

 

Secondes en retrait, les minutes s'égrènent,

Le ciel ouvre le bal en tenue flamboyante,

Une invitation où palpite le coeur.

Promesse, tu nous tiens.

 

Impatient attrait pour cette mise en scène,

Dans mon cou, ton mistral vient revêtir l'attente,

Une tentation, un reflet de douceurs.

L'ivresse nous revient.


©



 Extrait  de mon recueil "Aux tréfonds de mon âme"

 

 

 

Ma Patrie

 

 

Son coeur nous vient du Nord, proche de vos Ardennes,

Marquée par le labeur d'esclaves ouvriers,

De très jeunes enfants dans le Bois du Cazier,

Les guerres pour mémoire aux survivants, déveine !

 

Elle exhibe le Zwin, ses digues et moulins

Ses plaines et plateaux et ses berges de brume,

de la Lys à la Lesse, aux Fagnes qu'elle exhume,

Trilingue aux maints accents et Picard en déclin.

 

Vous lire, quel plaisir, de Bodart à Carême,

Ô prestige divin, Magritte et ses tableaux ;

Artistes inédits se font jour - renouveau -

Et munis de talent, d'émoi, ils nous parsèment.

 

Quand, du pays de Brel, je parcours ses artères,

Je peux y voir une ombre en moi qui réverbère...


©

 



Extrait de mon recueil "Aux tréfonds de mon âme"